La géologie du Tour de France 10 : Au charbon à Decazeville

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12 juillet 2011 : 10ème étape - Aurillac - Carmaux

L'étape serpente de part et d'autre du Sillon Houiller, une faille majeure, qui comme son nom l'indique est jalonnée de bassins houillers.

Car les coureurs vont au charbon : ils passent à proximité d'anciens gisements de houille, dont le plus célèbre est celui de Decazeville, exploité à ciel ouvert jusqu'en 2001.

Un charbon qui nous vient de très loin. Il y a 300 millions d'années environ, les failles provoquent l'effondrement de la zone. De vastes lagunes s'installent dans cette profonde dépression, dominée par des sommets de 7000 mètres d'altitude. Si ses sommets sont enneigés, à ses pieds se développe une végétation luxuriante.

Car à l'époque, ce morceau de continent se trouve au niveau de l'équateur. Des fougères de 30 mètres de haut croisent, meurent et s'effondrent dans les lacs, avant d'être recouvertes par des sables, argiles et graviers provenant de l'érosion des sommets, sur plus de 1000 mètres d'épaisseur parfois. C'est là, au sein de cette matrice profonde, que la matière végétale va se transformer en veine de charbon.

On retrouve d'ailleurs de nombreux fossiles de végétaux dans les veines de charbon.

Carmaux, ville d'arrivée de cette étape, fut une grande ville minière. L'occasion de rappeler que quelques anciens champions cyclistes, comme Jean Stablinski, champion du monde en 1962, commencèrent leur carrière comme mineur de fond.

En savoir plus : http://www.brgm.fr/brgm/includes/tour_de_france/2011/2011-07_tour-de-france.shtml

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