18 mai 2010, Journée thématique de l'AFR "Hépatites C : les expériences qui marchent".
Débat sur les dépistage et diagnostique précoces modéré par Élisabeth Avril (Médecin, Directrice de GAÏA Paris).
L’accès aux soins en cas de positivité au VHC reste encore très faible. Trop peu d’usagers se font dépister, et parmi eux, peu ont le sentiment d’être malades puisque la maladie est asymptomatique pendant de nombreuses années et qu’elle ne nécessite pas toujours un traitement immédiat. Un simple dépistage n’est pas suffisant et parle peu aux usagers. C’est bien le traitement qui signifie la gravité de la maladie. Des expérimentations d’action de diagnostic bas seuil se sont montrées pertinentes car elles aident l’usager à prendre conscience de leur problème hépatique.
Les usagers ont aussi fréquemment une vision trop pessimiste des possibilités thérapeutiques qui s’offrent à eux et redoutent les examens nécessaires à la mise en place du traitement et les effets secondaires de celui-ci (notamment la biopsie alors que celle-ci est de moins en moins pratiquée et qu’un simple prélèvement sanguin - Fibrotest® ou le Fibroscan® permettent, le plus souvent, d’évaluer le degré d’atteinte du foie et donc la nécessité ou non de traiter le patient). Comment développer des actions de dépistage et/ou de diagnostique bas seuil ? Comment favoriser le rapprochement des hépatologues et des structures de premières lignes ?