L’enquête sur la mort de Philippine, l’étudiante de 19 ans disparue depuis vendredi 20 septembre et dont le corps a été retrouvé le lendemain enterré dans le bois de Boulogne, a permis d’intercepter un suspect hier soir en Suisse, mais ce qui interroge surtout c'est le portrait de cet homme.
Âgé de 22 ans, il se nomme Taha. O et serait arrivé en France depuis l’Espagne en 2019, alors qu’il était encore mineur. Quelques mois après son installation dans l’Hexagone, le jeune homme a fait parler de lui après avoir été confondu par son ADN dans une affaire de viol commis en 2021 à Taverny (Val d'Oise).
L’individu avait à l’époque agressé une étudiante de 23 ans qu’il avait conduite sous la menace dans une zone forestière avant de la violer. Condamné à sept années d’emprisonnement en octobre 2021, il aurait, été remis en liberté en juin dernier, afin d’être placé en Centre de rétention administrative à Metz (Moselle).
Mais le mardi 3 septembre, un juge des libertés et de la détention autorisait sa sortie du centre de rétention, assortie cependant d’une obligation de pointage. Le lendemain, le Maroc faisait parvenir à la justice française un laissez-passer consulaire, afin de permettre l’expulsion du jeune homme.
Mais, ayant été libéré 24 heures plus tôt, le renvoi de celui-ci ne pouvait être effectué dans la foulée. Toujours introuvable deux semaines plus tard et n’ayant pas respecté son obligation de pointage, ni de localisation, le nom de Taha. O va donc être inscrit le 19 septembre au fichier des personnes recherchées, soir la veille du meurtre de la jeune étudiante...