Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblés à Paris afin de suivre en duplex depuis le Groenland, l'audience et des prises de paroles en soutien au célèbre militant écologiste.
« L'incarcératiuon de Paul Watson permet de mettre en lumière la question de la chasse à la baleine » a souligné la chargée de communication de l'ONG Sea Shepherd. Depuis la place de la République à Paris, diverses associations ont réussi à mobiliser quelques centaines de personnes en soutien au célèbre militant défenseur de baleines, Paul Watson.
Fondateur de Sea Shepherd et de la fondation en faveur des océans qui porte son nom, Watson a été arrêté le 21 juillet dans la capitale du territoire autonome danois alors qu'il était en route avec son navire le John Paul DeJoria pour intercepter un nouveau navire-usine baleinier nippon.
Le Japon réclame son extradition, ayant relancé une demande émise dès 2012 via une notice rouge d'Interpol. Il l'accuse d'être co-responsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier nippon deux ans plus tôt dans le cadre d'une campagne menée par Sea Shepherd. Pour les conseillers de Paul Watson, la demande japonaise repose sur des affirmations fallacieuses, ce qu'ils voudraient démontrer en présentant des extraits vidéos des événements lors de l'audience au tribunal de Nuuk.
Paul Watson est accusé d'avoir blessé au visage un marin japonais en jetant une boule puante - de l'acide butyrique - pour entraver le travail des baleiniers. Mais pour les conseils de M. Watson, le matériel vidéo prouve que le membre d'équipage qui, selon les autorités japonaises, a été blessé, n'était même pas présent lorsque la boule puante a été lancée à bord.
La justice groenlandaise a prolongé ce mercredi 4 septembre la détention du militant écologiste Paul Watson jusqu'au 2 octobre. « Il écope de 28 jours de détention supplémentaire, ce qui est scandaleux. Nous sommes déçus, même si l'on redoutait cette décision », a déclaré à l'AFP la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, à l'issue de l'audience. Les avocats ont fait appel de cette décision devant la Haute Cour du Groenland.