Le capitalisme semble tout entier mobilisé pour conjurer le risque d'une baisse brutale du prix des actifs. Et il y parvient jusqu'à ce jour. Prêtes à toutes les transgressions, les autorités monétaires et budgétaires vivent la déflation des prix d'actifs comme le risque majeur, celui qui emporterait dans une spirale de faillites en chaîne les agents privés et les institutions financières qui les financent. Mais quel est le prix à payer pour la collectivité de cette super assurance, qui protège d'abord et avant tout les détenteurs de patrimoines et leurs potentiels héritiers ? Derrière la résistance des prix d'actifs, mobiliers et immobiliers, il y a des exigences de rendement que l'on connaît que la baisse des taux d'intérêt n'a pas ou peu relâchées. Avec en arrière-plan des banquiers d'investissement, des gestionnaires d'actifs, des analystes qui diffusent leurs référentiels à l'ensemble des entreprises. [...]