La crise de 2007-2008, puis la longue séquence de taux zéro et d'assouplissement quantitatif qui a suivi, a accru le sentiment inquiétant d'une boursouflure financière du capitalisme. Les prix d'actifs auraient gonflé en déconnexion totale avec l'état réel de nos capacités productives. Que ce soit le réservoir de main-d'œuvre qui vieillit et stagne, le stock de capital productif en très faible croissance et une productivité des facteurs elle-même exsangue. Ce hiatus génère une forte inquiétude, comme à chaque fois que les valorisations financières se déconnectent trop fortement du substrat réel de la production. [...]