Nicolas Sarkozy doit à nouveau s'expliquer aujourd'hui sur sa responsabilité dans l'affaire des écoutes. Un procès en appel après une lourde condamnation en première instance. En mars 2021, il avait en effet été condamné à trois ans de prison dont un an ferme, avec un aménagement de peine : une assignation à résidence sous bracelet électronique.
Le point de départ, c'est l'enquête sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Après son départ de l'Elysée en 2012, les juges le mettent sur écoute, et tombent en 2014 sur les conversations qu'il a avec son avocat sur une ligne ouverte au nom du fameux "Paul Bismuth".
Echanges qui intéressent les magistrats – c'est décidément un dossier à tiroirs – pour une troisième procédure : l'affaire Bettencourt. Il est reproché à l'ancien chef de l'Etat d'avoir voulu obtenir des informations confidentielles sur cette affaire Bettencourt, plus précisément sur le pourvoi en cassation qu'il a formé.
Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir même tenté d'influencer la décision de la plus haute juridiction française, par l'intermédiaire du magistrat Gilbert Azibert, avec une promesse de renvoi d'ascenseur en appuyant sa candidature à un poste de prestige à Monaco.
"Fantasmes", s'était insurgée la défense de Nicolas Sarkozy, arguant du fait que l'ancien chef de l'Etat n'avait pas eu gain de cause en cassation et que Gilbert Azibert n'avait jamais obtenu le poste monégasque.