Marine Le Pen a assuré hier soir à Vienne (Isère) que sa candidature était "la seule" capable de battre Emmanuel Macron, alors que plusieurs élus du Rassemblement national, dont un membre dirigeant, ont rallié ces dernières semaines son rival Eric Zemmour. "Une élection présidentielle n'est pas un jeu de téléréalité. Nous n'entendons pas seulement témoigner mais agir, nous n'entendons pas seulement nous faire les interprètes d'une nostalgie française mais inventer et édifier la France de demain", a ajouté Marine Le Pen dans une allusion à Eric Zemmour qui la dépasse légèrement dans un dernier sondage.
"L'objectif n'est pas de rassembler 15% d'électeurs", qui est l'étiage récent en intentions de vote d'Eric Zemmour, de Marine Le Pen et de la candidate LR Valérie Pécresse, "mais une majorité de Français", a poursuivi la candidate.
Sans jamais nommer Éric Zemmour, Marine Le Pen a fait allusion à un candidat "qui fait un concours de mépris avec Emmanuel Macron" et pense que le pouvoir d'achat ne touche "qu'un ghetto d'ouvriers et des chômeurs". Elle a vanté un projet "sérieux" pour ceux "qui veulent que la France reste la France" et qui est "aussi social", en déroulant ses propositions en faveur du pouvoir d'achat.
"La victoire c'est maintenant" et ce serait une "erreur" de la "repousser à 2027", alors que "certains se croient malin en hypothéquant une possible victoire nationale en 2022 pour un fantasme de recomposition pour 2027", a-t-elle insisté, tandis qu'un militant lançait "salaud" à l'adresse de son concurrent.