Christian Jacob va annoncer aujourd'hui lors du bureau politique des Républicains sa décision de retirer à Guillaume Peltier son titre de vice-président délégué du parti, selon le quotidien l'Opinion. Le député du Loir-et-Cher restera l'un des vice-présidents du parti. Le patron des Républicains Christian Jacob avait déjà recadré publiquement Guillaume Peltier après des prises de position qui avaient déclenché une polémique au sein du parti.
Fin mai, Guillaume Peltier avait affirmé sa proximité avec le maire de Béziers Robert Ménard, élu en 2014 avec le soutien du FN, et s'était dit en faveur du rétablissement de la Cour de sûreté, sans possibilité d'appel, dans les dossiers de terrorisme.
Des propos qui ont "fragilisé" les Républicains selon Christian Jacob. Guillaume Peltier était numéro deux des Républicains depuis 2019.
Il a, par ailleurs, officialisé lundi 5 juillet son soutien à Xavier Bertrand pour la présidentielle de 2022.
D’après L’Opinion, le député aurait été informé ce week-end de sa rétrogradation au titre de vice-président, un titre qu’il devrait donc partager avec huit autres élus du parti.
Dans le détail, Guillaume Peltier avait proposé d’expulser tous les étrangers fichés pour radicalisation terroriste, inscrits sur le fichier FSPRT, et de rétablir la cour de sûreté, une juridiction supprimée en 1983. En d’autres termes, son idée était d’emprisonner « par prévention » des individus soupçonnés de pouvoir porter atteinte à la sécurité de l’État et des Français. D’après nos confrères de L’Opinion, de tels propos n’auraient toujours pas été digérés au sommet de l’organigramme LR.
Au moment de l’interview-choc, Christian Jacob aurait préféré épargner son n° 2, alors que le parti se déchirait sur la question du soutien à Renaud Muselier, aux régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca). Mais « on en reparlerait » une fois les régionales passées, révèle le journal.