Ces chambres, salles de bain ou garages sont à première vue en bon état. Et pourtant, Eugénie et Georges n’ont pas le droit d’y circuler. Depuis deux ans, des pièces de leurs maisons respectives situées à Guerville, dans les Yvelines, sont concernées par un arrêté de péril imminent pris par la mairie. Le bâtiment qui se trouvait entre leur domicile s’est effondré en février 2019 et a fragilisé les murs mitoyens. Georges a dû renoncer à un appartement de 140 m² qui lui permettait d’accueillir, entre autres, ses enfants famille, ainsi qu’à son garage. De l’autre côté du chantier, chez Eugénie, la moitié de la maison est inhabitable. « On est obligés d’accepter, de subir, mais il y a des moments, ça fait mal au cœur », se résigne l’habitante octogénaire, fatiguée d’attendre que les réparations. « Depuis deux ans, on attend, résume Didier, le fils d’Eugénie. Mais si personne ne paie, les travaux ne seront jamais faits. »