Al-Amal », « Tianwen-1 », et bientôt « Perseverance »... Cet été 2020 est marqué par l’envoi de trois missions à destination de Mars. Des raisons de calendrier - tous les vingt-six mois, le voyage Terre-Mars est plus court - expliquent la multiplication des envols, depuis la mi-juillet et jusqu’à la mi-août, de sondes vers la planète rouge... Mais pas uniquement.
Chacune des missions, lancées par les Emirats arabes unis (leur première sur Mars), la Chine et les Etats-Unis ont aussi une visée scientifique. Il s’agira, pour les Emirats arabes unis, d’étudier les conditions météorologiques de la planète; pour la Chine, de réussir à mettre en orbite une sonde et de déployer un rover sur son sol. Enfin pour les Américains, il s’agira même d’extraire des échantillons des sols martiens, afin d’étudier leur composition... et de déterminer si la vie a un jour pu exister sur cette planète.
Pour Michel Viso, chercheur en exobiologie au Centre National d’Etudes spatiales (CNES), ces différentes missions «concourent au même objectif : savoir si nous sommes seuls ou non dans l’univers ».
Pour le chercheur, ces missions ont aussi un autre but : affirmer un positionnement politique pour chacun des acteurs qui y participe. Pour les Emirats arabes unis, il s’agit « d’intéresser leur jeunesse au travail technique et d’ingénierie » pour « sortir du tout pétrole ». En ce qui concerne la Chine, l’objectif est de prouver que c’est aussi une grande puissance » spatiale, face aux Etats-Unis, qui détiennent la première place : « la plupart des sondes (qui ont été sur Mars) sont américaines » nous rappelle Michel Viso.