Paludisme. Un médicament pourrait rendre notre sang mortel pour les moustiques.
Administrer de l’ivermectine aux personnes qui vivent dans les régions touchées par le paludisme permettrait de lutter efficacement contre la propagation de cette maladie, selon une étude. Le médicament rendrait le sang mortel pour les moustiques.
Alors que le paludisme continue de tuer environ 500 000 personnes chaque année dans le monde, des chercheurs auraient trouvé un moyen prometteur de lutter contre cette maladie. L’ivermectine, d’ordinaire utilisée pour traiter des parasitoses, permettrait en effet de contrôler la propagation de la maladie, selon une étude de l’Université du Colorado publiée dans la revue The Lancet et relayée par Slate.
Une méthode pour ralentir la propagation
« L’ivermectine réduit les nouveaux cas de paludisme en rendant le sang d’une personne mortel pour les moustiques qui la piquent. Il tue les moustiques et réduit ainsi le risque d’infection d’autres personnes », a expliqué le docteur Brian Foy, auteur de l’étude, dans les colonnes de The Independent. Le paludisme se transmet en effet de piqûres en piqûres. Tuer le moustique serait donc une solution pour limiter la propagation de la maladie.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont mené une étude de grande ampleur sur 27 000 personnes, dont 590 enfants, au Burkina Faso. Les personnes qui avaient reçu de l’ivermectine étaient beaucoup moins touchées par la malaria que les autres et ne présentaient aucun effet secondaire. Au final, les cas de paludisme infantile auraient diminué de 20 %.
Ainsi, les spécialistes estiment qu’une combinaison associant l’ivermectine et des médicaments contre les infections permettrait certainement de freiner la propagation de cette maladie, voire de l’éradiquer. De nouveaux travaux devront être menés sur d’autres territoires avant d’envisager le lancement de ce traitement.