Tous les matins, Lamis Zein se lève à 6h. Une heure plus tard, elle est dans un champ du Liban sud, avec ses collègues, toutes harnachées d'un gilet de protection et coiffées d'un casque à visière. Leur travail : déminer le Liban sud, constellé de bombes à sous-munitions, funeste héritage de la guerre de l'été 2006 entre le Liban et Israël. Héritage funeste et lourd, puisque plus de 4 millions de bombes ont été larguées par l'aviation israélienne sur le pays. Beaucoup n'ont pas explosé à l'impact et sont encore actives. Aujourd'hui, c'est centimètre par centimètre que Lamis Zein et ses collègues ratissent la terre à l'aide de détecteurs de métal.
Mise en place en 2008 par l'association Norwegian People's Aid, la première équipe de déminage entièrement féminine a d'abord suscité l'interrogation et la perplexité des habitants de la région. Aujourd'hui, son efficacité n'est plus à prouver. Rencontre avec des femmes au sang froid.