Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle par la voie de Tours et le Camino Del Norte depuis Paris, Tour Saint-Jacques.
69ème étape de Fonsagrada à O Cádavo Baleira, et 7ème étape du Primitivo le 22 octobre 2017 départ à 10h15 arrivée à 17h00 – 27 Km, 6h45 de marche pause comprise.
Province de Lugo, communauté autonome de Galice, Espagne.
Dès notre départ en ce dimanche matin, marquant la fin d’une semaine bien remplie, le soleil était déjà de sortie alors que Fonsagrada tardait à se réveiller. Un dimanche comme tous les dimanches, où tout marche au ralenti, chacun profitant à son aise du dernier jour de semaine, pensant bien entendu à celle qui allait suivre inévitablement, et ainsi de suite. Il ne manquait plus que le café et les croissants dominicaux, assis à une terrasse de café, pour penser et profiter de cette nouvelle journée sur les hauteurs de Galice et qui allait m’apporter, je le pressens, calme et sérénité.
Entouré d’éoliennes toujours de plus en plus nombreuses sur chaque point culminant, je me rendais compte qu’il me faudra toutes les atteindre pour passer sur les autres versants et poursuivre mon chemin. Trois montagnes à gravir aujourd’hui avec autant d’éoliennes à côtoyer n’est rien, comparé à ce spectacle époustouflant, vous élevant toujours plus haut au-dessus des nuages, au fur et à mesure de votre avancée. Il y’a une semaine, jour pour jour, tout n’était que douceur, cachés derrière nos lunettes de soleil d’un lendemain de cuite, tandis qu’aujourd’hui, tout n’est que silence, contemplation et admiration…
Magnifique traversée en ce jour ensoleillée, je reprends mes soustractions de borne en borne pour me rendre compte de la précision des kilomètres restants avant d’atteindre le kilomètre zéro de la Praza do Obradoiro à Saint-Jacques-de-Compostelle. Je partais ce matin avec 153,680 kilomètres inscrits sur la borne pour atteindre O Cádavo. Après cette étape il ne m’en restera plus que 128,870, soit entre trois et quatre jours de marche de mon premier objectif. Voilà tout ce qu’il me reste de ces trois mois passés à ne vivre que de l’essentiel, de me contenter des choses simples de la vie, où tout a son importance, où tout devient précieux, d’un oiseau qui vole au souffle du vent ou d’un simple tracteur qui passe, etc. etc. etc...
Sur l’ensemble d’une journée j’ai le temps de croiser un peu tout le monde, que ce soit Isadora, Marco, sylvain ou Harry, avec lesquels je ne manque pas de prendre un peu de bon temps à chaque occasion. Mais il manquait à l’appel Miguel, mon ami portugais que je n’avais plus revu depuis Grandas De Salime et que j’espère recroiser de nouveau. À chaque rencontre avec Harry, c’est un peu comme une lueur d’espoir, un air de ce que je serais ou aimerais être dans les vingt ans à venir. En l’observant, c’est un peu moi que je vois en lui, un simple reflet dans le miroir de ma vie, un homme qui quel que soit son âge est toujours dans les starting-blocks, prêt à sillonner tous les chemins de France et de Na