Le député LREM Thierry Solère placé en garde à vue pour des soupçons de fraude fiscale.
Selon Le Monde, le député LREM Thierry Solère a été placé en garde à vue ce mardi 17 juillet par la police judiciaire de Nanterre. Cette garde à vue intervient dans l’enquête sur des soupçons de fraude fiscale, élargie depuis aux chefs de trafic d’influence, de corruption, d’abus de biens sociaux, de financement illicite de dépenses électorales et de manquements aux obligations déclaratives.
Thierry Solère a été placé en garde à vue, rapporte le journal Le Monde ce mardi matin, dans l’affaire sur des soupçons de fraude fiscale qui a été élargie depuis aux chefs de trafic d’influence, de corruption, d’abus de biens sociaux, de financement illicite de dépenses électorales et de manquements aux obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence dans la vie publique. C’est le parquet de Nanterre qui avait demandé la levée de son immunité parlementaire afin de pouvoir l’entendre dans le cadre de la garde à vue.
Le Monde révélait déjà, début juillet, que le parquet soupçonnait Thierry Solère de « s’être servi de son influence en tant qu’élu local et national pour aider ses sociétés clientes à obtenir des contrats publics ou un agrément des pouvoirs publics ». C’est le cas, notamment de la société LNA, un prestataire informatique, d’Aliapur, une société de recyclage de pneus ou de Chimirec, un groupe spécialisé dans le recyclage de déchets chimiques.
Thierry Solère est également suspecté d’embauches fictives, notamment de la femme de l’ancien dirigeant d’Aliapur, « d’enrichissement occulte », puisqu’il aurait, selon les documents du parquet obtenus par Le Monde, « obtenu des libéralités, sans les déclarer à l’administration fiscale, de la part d’un promoteur immobilier pour plus d’un million d’euros entre 2011 et 2017 ainsi que de la part d’autres particuliers ».
« Violation du secret professionnel »
Le 28 juin, Thierry Solère a choisi par lui-même de renoncer à son immunité parlementaire afin de pouvoir être entendu au plus vite. Selon ses déclarations d’août 2017, l’ensemble de ses activités de consultant lui rapportait autour de 250 000 euros par an, soit un peu moins de 21 000 euros par mois. Quant à l’épouse du dirigeant qu’il est soupçonné d’avoir fictivement engagée, le député explique qu’elle l’a « aidé à Paris pour élaborer le document de son bilan de mi-mandat qu’il a ensuite distribué à Boulogne-Billancourt ».
Dans cette affaire, l’ancien ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas est soupçonné d’avoir transmis à Thierry Solère des éléments sur l’enquête. Il a été mis en examen pour « violation du secret professionnel ».