La Maison Blanche peine à détailler l'application de l'interdiction aux personnes transgenres de servir dans l'armée américaine, annoncée par le président américain Donald Trump sur Twitter, et qui suscite de vives réactions, jusque dans les rangs républicains.
"C'était une décision militaire. C'est une question de préparation militaire, de cohésion des troupes (...) et de financement au sein de l'armée et rien de plus", a expliqué le porte-parole de la Maison Sarah Huckabee Sanders. Bombardée de questions sur le sort des militaires transgenres actuellement sous les drapeaux, y compris en Irak et en Afghanistan, Mme Sanders a refusé de s'avancer sur leur démobilisation éventuelle. L'application de cette annonce sera étudiée ultérieurement avec le Pentagone, a-t-elle dit.
"Après consultation de mes généraux et des experts militaires, soyez avisés que le gouvernement des Etats-Unis n'acceptera pas ou ne permettra pas aux personnes transgenres de servir dans aucune capacité dans l'armée américaine", a tweeté mercredi matin le président. Donald Trump a mis en avant "le fardeau des coûts médicaux énormes" et "les perturbations que des personnes transgenres dans l'armée entraîneraient" pour justifier sa décision.
Le ministère de la Défense américain semble avoir été pris de court par cette annonce, alors que le ministre de la Défense Jim Mattis est en congé. "Nous donnerons des instructions rapidement", a simplement commenté le porte-parole du Pentagone, le capitaine Jeff Davis, renvoyant toutes les questions vers la Maison Blanche.
Jusqu'ici, les militaires qui dévoilaient leur orientation alors qu'ils étaient déjà sous l'uniforme ne pouvaient pas être expulsés de l'armée. L'argument du coût des soins médicaux nécessaires pour un changement de sexe des recrues est battu en brèche par une étude du centre de réflexion RAND. Elle l'estime entre 2,4 et 8,4 millions de dollars par an pour un budget total du Pentagone de plus de 500 milliards en 2016.