Des aveux sous pression, Patrick Dils innocenté après trois procès et une procédure de révision, des scellés détruits juste avant la réouverture de l'instruction, une enquête au point mort pendant des mois: l'affaire de Montigny-lès-Metz a montré à quel point la justice était faillible. "On ne sortira pas des dysfonctionnements initiaux dans le dossier. Les enquêteurs ont pris l'affaire à l'envers en essayant d'obtenir des aveux des suspects qu'ils arrêtaient et ensuite en essayant de voir si ces aveux collaient. Ces dysfonctionnements qui ont fait condamner Patrick Dils sont à l'origine des soupçons qui ont pesé sur Henri Leclaire et qui ont pollué le dossier", estime Me Thomas Hellenbrand. "L'erreur originelle? C'est la gendarmerie qui vient prétendre au procès de Lyon avoir établi la quasi-signature criminelle de Francis Heaulme", tranche Me Rondu, avocat de la grand-mère d'Alexandre.
Interviews et montage : Alain MORVAN.
Images procès 2014 : Matthieu KEDZIERSKI