En annonçant lundi 13 mars qu'elle allait lancer un nouveau référendum d'indépendance, la première ministre écossaise Nicola Sturgeon a fait ressurgir l'une des conséquences les plus redoutées du Brexit : l'éclatement du Royaume-Uni. La chef du gouvernement britannique, Theresa May, a immédiatement déploré "un acte regrettable".
«Le problème si on ne fait rien, c'est que lorsque les craintes (sur un Brexit dur) se matérialiseront, il sera trop tard pour que l'Écosse choisisse une voie différente. Cela ne serait pas juste», a justifié Nicola Sturgeon, depuis sa résidence officielle de Bute House, à Édimbourg. Par ce coup d'éclat, la dirigeante nationaliste a pris de court la première ministre Theresa May, à la veille possible du déclenchement officiel du Brexit.
L'annonce d'un référendum n'était pas attendue avant la fin de la semaine lors du Congrès du Parti nationaliste écossais (Scottish National Party, SNP) à Aberdeen. Elle ouvre ainsi un second front intérieur à gérer pour Theresa May, en parallèle avec les très délicats pourparlers de retrait de l'UE avec les Vingt-Sept. Le parlement britannique doit terminer ce lundi l'examen de la loi sur l'article 50 du traité de Lisbonne, qui doit donner à Londres l'autorisation formelle de notifier Bruxelles de son retrait de l'UE, qui interviendrait en mars 2019.