Un an après Swissleaks, nouvelle affaire de fraude fiscale pour une banque. Après HSBC, c’est au tour d’UBS d’être dans le collimateur de la justice française. La banque suisse, numéro un mondial de la gestion de fortune, est poursuivie pour « blanchiment aggravé de fraude fiscale » et « démarchage illicite », pour des faits commis entre 2004 et 2012, et trois de ses anciens salariés sont visés par un mandat d’arrêt.
En effet, de 2004 à 2012, la banque a permis à de riches clients de placer leur argent en Suisse et de ne pas le déclarer. Résultat côté français : 13 à 23 milliards d’euros d’actifs français occultés. Une montant vertigineux quand on sait que la France ne représente que 7,5 % des valeurs collectées par la banque helvétique.
Au 30 septembre 2015, 4 206 fraudeurs français, effrayés par la levée du secret bancaire suisse, avaient déjà rapatrié leurs avoirs en France pour un montant global de plus de 2,6 milliards d’euros. Joli pactole pour le fisc hexagonal qui récupère au passage des droits et pénalités. Les explications de Gérard Davet et Fabrice Lhomme.