Huile d'olive : annus horribilis

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Un printemps trop chaud, un été trop froid et un automne trop humide : le cocktail météo 2014 a mis l’olive sous pression dans le sud de l’Europe. Car il a permis aux bactéries et autres parasites, tels la mouche de l’olive, de proliférer.

Pour tenter de sauver leur production, certains ont récolté plus tôt. Mais d’autres ont carrément renoncé. A Beja, au Portugal, on découvre l’ampleur des dégâts. “ C’est dû à un insecte dont les larves se développent sous forme de petits vers dans l’olive, ce qui va affecter la pulpe de l’olive. Cela provoque la chute de l’olive et une baisse de la qualité de l’huile tirée de ce fruit, “ explique Álvaro Labella Quesada, cultivateur espagnol installé au Portugal.

Même scénario en Italie, deuxième producteur mondial d’huile d’olive. La production devrait passer sous les 300.000 tonnes, un tiers de moins que l’an dernier. Conséquence, le prix de l’huile d’olive vierge flambe à 6 euros le kilo, plus de deux fois son cours 2013. Les industriels sont dépités.

“ Cette année est sans aucun doute soit à mémoriser pour éviter qu’elle ne se reproduise, soit à oublier. C’est certainement la pire année de mémoire d’homme, “ déplore
Pietro Sandali, président d’Unaprol.

En Espagne, numéro un mondial avec 1,7 millions de tonnes d’huile d’olive l’an dernier, la production devrait plonger au moins de moitié. Mais crise oblige, les commerçants hésitent à relever leurs prix. “ Ce qu’on essaie de faire ici, c’est de réduire nos marges actuelles. Nous avons essayé de maintenir le même niveau de qualité, plus au moins au même prix qu’avant, “ assure Mariano Villanueva, dont le magasin madrilène, La Chinata, est spécialisé dans la vente de produits dérivés de l’olive.

Une hausse des prix d’un euro par bouteille n’est cependant pas à exclure.

L’Union européenne produit 73 % de l’huile d’olive consommée dans le monde. Elle en est aussi le premier consommateur.

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