Bien qu’il aille toujours par deux, le gant n’en reste pas moins un minuscule morceau de cuir. Et pourtant son histoire - celle de sa fabrication et celle de son bastion - invite à un voyage insolite dans le temps.
Raconter le gant de Saint-Julien, c’est replonger dans l’épopée industrielle française de la fin du 19ème siècle, dans ces petits ateliers crasseux côtoyant des usines flambantes, dans ce Limousin anarcho-syndicaliste, champion des mouvements sociaux, dans cette lutte des classes en modèles réduits avec ses « aristos » (les gantiers), ses « domiciles » (les paysans coupeurs de cuir) et ses « chercheurs d’or » (les misérables ramasseurs d’excréments).