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Les tribus Touaregs, dénonçant leur marginalisation en Algérie, ont réclamé qu'un quota de postes de responsabilités leur soit réservé, dans une lettre adressée au président Abdelaziz Bouteflika et publiée samedi par le journal El Watan.
Les touaregs "exigent un quota de postes ministériels, de membres de l'éxécutif et de hautes fonctions de l'Etat au profit de leurs enfants", selon une déclaration adoptée vendredi à l'issue d'une réunion des chefs des tribus Touareg avec l'Amenokal (chef élu par les sages des tribus) Ahmed Edabir à Tamanrasset, à 1. 900 km au sud d'Alger.
M. Edabir est le neveu de l'Amenokal Hadj Moussa Akhamokh, autorité morale des Touareg et figure emblématique du Grand Sud algérien, décédé en 2005.
Les touareg réclament également la "révision de tout le dispositif d'aide à l'emploi, pour le réadapter à la spécificité de la région, notamment l'éloignement, et faire en sorte que les élus locaux gèrent ces aides", ajoute la déclaration.
"Les événements que vivent les pays de la région obligent l'Algérie à renforcer son unité nationale et à faire face à toutes les menaces intérieures et extérieures", ont souligné les touaregs, en référence au conflit au Mali, avec lequel l'Algérie partage une longue frontière.
Le 11 mars, le gouvernement algérien a annoncé que les entreprises actives dans le Sud devraient recruter prioritairement de la main-d'oeuvre locale, pour tenter d'apaiser la colère des jeunes chômeurs qui ont manifesté dans plusieurs départements de cette région, en particulier à Ouargla, près de la zone pétrolière de Hassi Messaoud.
Le chômage touche la jeunesse algérienne de plein fouet. Selon les autorités et le FMI, 21,5% des moins de 35 ans sont sans emploi, contre moins de 10% pour l'ensemble de la population active.
La situation des jeunes est encore plus difficile dans le Sud, région peu développée et où sont employés de nombreux travailleurs venus du Nord et de l'étranger.