Le 10 avril prochain, la métropolisation de Marseille sera au menu du conseil des Ministres au travers du projet de l’acte trois de la décentralisation sera soumis au conseil des ministres.
Faut il le rappeler, Depuis l’automne le gouvernement et sa ministre Marylise Lebranchu se heurtent à l’opposition de 109 maires du département, regroupant des élus de tous bords. Et malgré quelques déclarations volontaristes annonçant un règlement prochain du dossier, l’affaire est loin d’être bouclée malgré onze moutures successives du texte
Et c’est dans ce contexte que les élus Front de Gauche au conseil municipal de Marseille* ont avancé un certain nombre de propositions qui prennent à contrepied l’ambiance générales du texte : « Il y a de nombreux paradoxes dans ce texte, affirme Frédéric Dutoit, le président du groupe Front de gauche, communistes et républicains, à commencer par le fait qu’il ne parle jamais de la commune de Marseille. Et puis surtout en fait d’acte trois de décentralisation c’est essentiellement de recentralisation qu’il s’agit ».
Pour pousser plus loin la décentralisation, les élus FG de Marseille avancent un certains nombres de propositions.
« Tout d’abord, indique-t-il, il faut en finir avec cette situation qui n’existe à qu’à Marseille d’une mairie de secteur pour deux arrondissement. Il faut comme à Paris où à Lyon une mairie par arrondissement ». Le but selon les élus FG serait d’en finir avec les tripatouillages du découpage électoral et de rapprocher la démocratie des citoyens. D’autant que dans le même temps, ils proposent de les doter des moyens budgétaires nécessaires et de donner plus de pouvoir aux conseils de quartiers dans les décisions à prendre sur leur arrondissement. « Nous proposons, explique Frédéric Dutoit, que les conseils de quartiers soient décisionnaires à hauteur de pour les travaux concernant leur arrondissement qui n’excèdent pas 500.000 euros ». Dans ce même texte, les élus Front de Gauche marseillais proposent que tout travaux entre 500.000euros et 1,5millions soit décidés par la maorie d’Arrondissement, sous le contrôle de la population. Ce même texte propose aussi de transférer un certain nombre compétences comme les attributions de place en crèches aux mairies d’arrondissement. « En plaçant ses compétences au plus près de la population, et donc sous son contrôle, dit encore l’élu des quartiers nord de Marseille, c’est le meilleur moyen de satisfaire au mieux leurs besoins et d’empêcher toute velléité clientéliste ».
*Hélène Valadeau, Christian Pellicani, Jean Marc Coppola et Frédéric Dutoit participaient à cette conférence de presse.
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