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Laurent Wauquiez : "[Déficit de l'assurance chomage] un milliard qui disparaît sur les intermittents du spectacle, c’est juste devenu insupportable"

Public Sénat 2013-03-27

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L'invité politique
Le 27 mars 2013 à 8h15 sur Public Sénat et Radio Classique,
Laurent Wauquiez, député de la Haute-Loire
Invité de Michaël Szames et Guillaume Durand

Extraits

A propos du chômage :

« La question n’est pas de savoir si François Hollande prend ou non des promesses. La seule question (…) c’est : est-ce qu’il se donne les moyens de tenir ses engagements ? (…) La politique de l’emploi est vide. (…) On a à peu près 700000 à 800000 jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail. En neuf mois, ils n’ont même pas été capables d’en signer 15000. Les fameux contrats de génération, en neuf mois, on est à combien ? Un. Un contrat de génération qui a été signé devant les caméras. (…) La compétitivité est en état catastrophique. Le crédit-compétitivité ne sera opérationnel qu’en 2014. (…) Il faut absolument que le gouvernement prenne la mesure de ce qui est en train de se passer. (…) On a doublé le rythme des destructions d’emplois. Je suis extrêmement inquiet, l’économie française est en train de plonger. (…) Le gouvernement, depuis neuf mois, n’a pas concentré son énergie sur l’emploi. (…) Pendant que la France est en train de passer le cap des cinq millions de chômeurs, on discute [à l’Assemblée Nationale] du mode de scrutin pour élire les conseillers généraux. (…) Ce qu’on ne peut pas accepter, c’est qu’on ait un gouvernement qui se disperse. (…) C’est une faute impardonnable. (…) Dans un an, on sera morts. C’est tout de suite qu’on a besoin de mesures massives. »

A propos des allocations chômage :

« Cinq milliards de déficit sur l’assurance chômage : (…) on ne sait pas ce que le gouvernement veut faire pour réformer l’assurance chômage. (…) Sur ces cinq milliards, il y a un milliard qui disparaît sur les intermittents du spectacle, c’est juste devenu insupportable. Personne ne peut comprendre que l’on fiscalise les allocations familiales et rien sur les intermittents du spectacle. (…) Je fais un appel très simple à François Hollande : (…) sortez des demi-mesures, arrêtez les postures clientélistes. (…) On a un Président qui a été élu en disant « Je veux être le Président de la Justice. » Et il est devenu en neuf mois le Président des impôts et du chômage. Il est urgent qu’il fasse un tournant. »

A propos des risques de crise sociale :

« On a en ce moment un pays qui est colère, qui est dans une inquiétude profonde. (…) J’ai le sentiment que le gouvernement ne comprend pas cela. (…) On ne sera même pas uniquement balayés par le Front National, mais par l’exaspération des Français. »

A propos de la manifestation contre le mariage pour tous :

« Le problème, et pour la majorité, et pour l’opposition, c’est d’arrêter de se disperser. Il n’y a aujourd’hui qu’une seule priorité, (…) c’est la question du chômage, de l’emploi et de l’économie. (…) Toute cette polémique est absolument ridicule. (…) Comme on a un gouvernement qui est mal à l’aise par rapport à cette manifestation, (…) on dit que c’est la faute des organisateurs. C’est le pot de terre contre le pot de fer. (…) Ils avaient tout coincé sur l’Avenue de la Grande Armée, et ils avaient, ce qu’on ne fait jamais en maintien de l’ordre, bloqué les accès. Vous aviez une foule immense qui était prisonnière sur un grand boulevard. (…) On aurait voulu saborder la manifestation et créer les conditions d’une dérive, on ne s’y serait pas pris autrement. »

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