Al Qarra - Voilà maintenant plus de 40 ans que le projet piétine. L’autoroute transsaharienne a du mal à se dessiner dans sa totalité. Alors que la crise secoue le Sahel, la société nigériane des ingénieurs vient donc de lancer un appel : il faut réunir les 5,2 milliards de dollars manquants.

Et pour eux, la rentabilité d’un tel projet est tout simplement évidente puisque cette route permettra de développer les échanges économiques de façon très significative.

Au total, 6 pays seront traversés par cette route: l’Algérie, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Tchad et la Tunisie.

Le tracé a été pensé pour relier les ports d’Alger et de Gabès aux capitales au sud du Sahara comme Bamako, Niamey ou Lagos. De cette façon, le Niger et le Mali pourront exporter de la viande et des produits agricoles à l’Agérie et la Tunisie. Des produits actuellement achetés en Europe ou en Asie. De son côté, ces pays pourront leur fournir des textiles et des hydrocarbures. Le potentiel de relancer l’agriculture et l’élevage est aussi l’un des arguments d’un tel projet sans oublier bien sur les emplois qu’une telle route pourrait générer.

Considérée comme prioritaire par le PNUD, la transsaharienne aurait du être achevée en 2000... Autant dire que les délais ont bien été dépassés.

Par Myriam SELLAM