Trois histoires vraies. Les personnages de "Bash" sont si proches de nous. Ils n'ont rien d'exceptionnel, il est vrai, juste un instant de leur vie, une occasion, une triste coïncidence ou un amour déçu, qui font que cette normalité bascule dans la folie. On reçoit le choc, on en rit, on en frémit.
En ces périodes obscures où l'obsession de vivre dans un état sécuritaire devient le principal enjeu du politique, Neil Labute va plus loin avec "Bash", il réussit à questionner la violence d'aujourd'hui. Il nous provoque, et nous met en garde contre cette tendance observée aux États-Unis, de présenter l'individu déviant comme un monstre inhumain, diabolisé, digne d'une fiction hollywoodienne. Neil Labute nous dit que derrière chaque violence, il y a non pas un monstre, mais un humain, non pas un Dr Jekyll et Mr Hyde, mais un être comme vous et moi, non pas un acte de folie pure, mais une histoire terrible et personnelle qui a basculé un jour, non pas une mythologie de la terreur, mais tout simplement une société qui va mal, et flageole sur ses bases, bref, un ensemble de causes et d'effets qui construisent la violence.