Cyrano De Bergerac Gerard Depardieu. Next Monstre sacré Gérard Depardieu as Raspoutine. Il y a d'abord le fait que le portrait officiel de Raspoutine ne lui ressemble pas. Il est mince, il a le visage allongé, ses yeux sont en amandes, son nez est fin et sa pose n'est pas théâtrale. On sait qu'il a parfois déclamé ses prophéties et ses imprécations en sortant des bras de quelques prostituées. Comment Depardieu est-il entré dans ce personnage d'une manière si simple, si naturellement forte, si tranquillement imposante comme si ça n'était jamais un rôle de composition, mais au contraire qu'il avait toujours été lui-même dans son intime et dans son passé, le vrai personnage de Raspoutine, enfin restitué dans sa vérité première ? Gérard Depardieu. «Je travaille sur Les Frères Karamazov, sur Crime et Châtiment et sur La Fille du capitaine, de Pouchkine, qui me tient particulièrement à cœur parce que j'ai très envie d'incarner Pougatchev. Avec l'aide des Archives nationales russes et celle d'historiens russes, on va aller fouiller dans le passé de ce moujik qui voulait devenir le troisième tsar.» http://www.lefigaro.fr/cinema/2011/04/15/03002-20110415ARTFIG00691-depardieu-dans-la-peau-de-raspoutine.php Gérard Depardieu a débuté le tournage de Raspoutine en Russie sous la direction de Josée Dayan. Depardieu sous les traits de Raspoutine, c'était comme une évidence. Au-delà d'une certaine ressemblance physique, l'acteur a lui aussi l'âme mystique et le tempérament exacerbé. «Je me sens très proche de ce personnage historique, de ses excès, de sa démesure, reconnaît Gérard Depardieu. Il y a plusieurs années, j'avais rencontré Henri Troyat qui travaillait sur Raspoutine. Il me parlait souvent du starets et de l'histoire russe . La littérature russe me passionne depuis toujours. J'ai appris à lire avec Dostoïevski, Pouchkine, Tolstoï, Gogol. Je suis attiré par les livres spirituels, religieux. D'une certaine manière, Raspoutine me fait penser à l'abbé Donissan de Sous le soleil de Satan, de Georges Bernanos, même si Donissan est plus naïf. Raspoutine est un mystique qui oscille entre la sainteté et la folie. La frontière est infime.»