Vidéo :
Dominique Bertinotti, ministre déléguée de la famille :
Cette loi, je tiens à le dire, est une avancée pour tous, elle va permettre la sécurisation juridique de nombreux enfants qui vivent déjà dans des familles homoparentales...
Le journaliste : Frigide Barjot, qu'en faîtes-vous de ces enfants qui vivent déjà dans cette situation ?
FB :
Il y a certainement des lacunes et des revendications qui sont parfaitement légitimes. Mais il n'y a pas besoin de changer tout le code civil pour çà . C'est tout ce que nous disons. C'est le projet de loi qui ne convient pas. Il efface toute la notion d'Homme et de Femme, de Père et de Mère.
Donc effectivement on va ouvrir une nouvelle parentalité qui sera une parenté, on change la filiation, on crée une filiation sociale nouvelle et pour sécuriser les enfants, pour faire des liens avec le compagnon ou la compagne de la mère biologique ou du père biologique, il n'y a pas besoin de tout changer, il y a des lois qui existent, on peut partager l'autorité parentale, on peut la déléguer, on peut faire des mesures testamentaires à la mort, il y a plein de choses à organiser. Et c'est pour cela que nous demandons un grand débat.
Mais Madame Bertinotti a oublié quelque chose. On n'en est plus là ! On en est à la procréation médicalement assistée.
Le j. :
Comment contrez-vous l'argument d'égalité des droits ?
FB :
Un enfant :
Soit a un père et une mère. Dans ce cas, pas besoin d'égalité des droits.
Soit il est né dans une famille hétérosexuelle mais un des parents est parti. Il a une garde partagée. Cà , c'est le beau-parent. Il n'y a pas à égaliser des droits, il y a simplement à savoir comment la garde est partagée et c'est le juge qui tranche dans l'intérêt de l'enfant.
Maintenant des enfants dans des couples homosexuels, faits avec un donneur anonyme par sperme signifie que, d'un côté, il n'y a pas de parent. Et c'est le compagnon qui demande à avoir une parenté, une filiation. Et bien, nous pensons que nous pouvons donner des droits équivalents sans transmettre la filiation, parce qu'un enfant n'est né ni de deux hommes, ni de deux femmes.
Le j. :
Les défenseurs du projet ne disent pas autre chose ?
FB :
Si, ils disent qu'en transférant l'adoption par filiation plénière, cela veut dire que celui qui aurait du être sa mère, qui est une génitrice et qui n'est pas là , et bien on transfère cette filiation qu'on a niée, on l'a nie une seconde fois en la transférant sur l'autre sexe. C'est pas possible !
Le j. :
Le temps passe très vite !
FB
J'essaye d'expliquer. C'est vraiment très important : c'est une filiation sociale nouvelle qui nie le droit naturel...
La Manif Pour Tous organise sa prochaine manifestation nationale le dimanche 13 janvier 2013 à Paris. La mobilisation continue ! Rendez-vous à 13H, soit place d'Italie, soit place Denfert Rochereau, soit porte Maillot (Trois départs sont prévus). Et nous nous rejoindrons tous au Champ de Mars.
Plus d'infos sur www.lamanifpourtous.fr