Marguerite-Taos Amrouche (nom de plume de Marie-Louise Taos Amrouche) est une artiste kabyle algérienne, écrivain d'expression française et interprète de chants traditionnels berbères. Elle est née le 4 mars 1913 à Ighil Ali, à Vgayet (en Basse Kabylie, Algérie), et morte le 2 avril 1976 à Saint-Michel-l'Observatoire en France.
Taos, fille de Fadhma Aït Mansour Amrouche et sœur de Jean Amrouche, est la romancière algérienne moderne. Son premier roman, Jacinthe noire, est publié en 1947. Son œuvre littéraire, au style très vif, est largement inspirée de la culture orale dont elle est imprégnée, et de son expérience de femme. En signe de reconnaissance envers sa mère, qui lui a légué tant de chansons, contes et éléments du patrimoine oral, elle signe Marguerite-Taos le recueil Le Grain magique, en joignant à son prénom sous lequel sa mère avait reçu le baptême catholique.
Parallèlement à sa carrière littéraire, elle interprète de très nombreux chants amazigh, qu'elle tient de sa mère. Ces textes sont par ailleurs traduits par son frère Jean. Douée d'une voix exceptionnelle, elle se produit sur de nombreuses scènes, comme au Festival des Arts Nègres de Dakar en 1966. Seule l'Algérie lui refuse les honneurs : elle n'est pas invitée au Festival culturel panafricain d'Alger en 1969. Elle s'y rend tout de même pour chanter devant les étudiants d'Alger.
Taos Amrouche a participé à la fondation de l'Académie berbère de Paris en 1966. Elle fut l'épouse du peintre français André Bourdil.