Al Qarra – Cinq mois après son accession à la tête du pays, Mohamed Morsi renforce ses pouvoirs. Le chef de l’Etat égyptien a pris jeudi de nouvelles dispositions à valeur constitutionnelles. Elles concernent en particulier l’appareil judiciaire. Principale décision du président : le limogeage du procureur général, Abdel Meguid Mahmoud. Nommé sous l’ère Moubarak, ce dernier est accusé de faire preuve d’un trop grand laxisme envers les responsables de l’ancien régime poursuivis en justice. Mohamed Morsi avait tenté de démettre le procureur de ses fonctions le mois dernier, sans y parvenir. Cette tentative avait provoqué un tôlé parmi les magistrats. Ils dénonçaient l’ingérence de l’exécutif dans les affaires judiciaires. Le président égyptien a désigné Talaat Ibrahim Abdallah comme nouveau procureur général, pour une période de 4 ans. Le président Morsi prévoit aussi de donner un nouveau coup de fouet aux procédures judiciaires à l’encontre des dignitaires proches d’Hosni Moubarak.