Lamentable, impardonnable, indigne... Les adjectifs n'ont pas manqué pour décrire le geste de Raymond Domenech à l'issue du match face aux Bafana Bafana, lors du Mondial en Afrique du Sud. Comme bon nombre de Français médusés ce soir-là devant leur écran, Azzedine, 36 ans, ne comprend toujours pas comment l'ancien sélectionneur des Bleus a pu ostensiblement refusé de serrer la main de Carlos Alberto Perreira, le sélectionneur de l'équipe adverse. «En tant que fan de foot, c'était tout simplement inacceptable. Après le parcours chaotique de l'équipe de France pendant la compétition, c'était la cerise sur le gâteau».
Quelques jours après, l'aficionados s'envole direction Johannesburg, ses billets en main, pour assister au quart et à la demi-finale du mondial. «Je me souviens m'être dit que si j'avais l'honneur un jour de croiser Parreira, j'irai lui serrer la main pour laver cet affront », raconte le Français.
«Je lui ai serré la main au nom de tous les Français»
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le hasard fait toujours bien les choses. «Je revenais du match de quart de finale ce jour-là et j'allais au restaurant dans le centre de Johannesburg. Et comme par magie, j'aperçois juste derrière moi, Carlos Alberto Parreira, en personne, en train de diner tranquillement. Je suis allé directement vers lui et je lui ai pris la main et je l'ai serrée au nom de tous les Français. Je lui ai dis que l'attitude de Domenech avait été inacceptable et que ce n'était pas ça l'image de la France».
Azzedine est donc revenu d'Afrique du sud avec dans ses bagages, LA photo, preuve en image que l'affront de Domenech est ble et bien lavé. «Ce qui est drôle, c'est que Parreira a pris mon geste avec beaucoup de respect. On est restés dix minutes à en discuter. Mais je n'ai pas voulu trop m'attarder de peur qu'il pense que les Français sont saoulants ».