Entendu par la commission des Finances de l'Assemblée nationale mercredi, l'ancien conseiller économique de l'Elysée, François Pérol, a récusé les accusations de conflit d'intérêt pesant sur lui dans le dossier de la fusion entre Banque Populaire et Caisse d'Epargne, dont il est désormais le principal dirigeant. La loi interdit en effet à tout fonctionnaire de travailler pour une entreprise qu'il a surveillée, avec laquelle il a conclu un contrat ou qu'il a conseillée sur ses opérations. Cette interdiction court pendant les trois ans qui suivent son départ de l'administration.
François Pérol a affirmé qu'il n'était pas dans une «situation de prise illégale d'intérêt» après sa nomination à la tête du groupe bancaire. Il a tenté de convaincre les députés qu'en tant que conseiller économique de Nicolas Sarkozy, il n'était pas l'«homme omniscient» que la presse se plaisait selon lui à décrire. La fusion des deux banques «est un projet qui est venu des entreprises. Ce n'est pas un projet que j'ai imaginé, que j'ai conduit», a-t-il assuré, ajoutant que son rôle n'avait consisté qu'à «éclairer au mieux le président sur cette affaire».