Lundi 2 mars 2009. Une perquisition a lieu au sein des locaux de la société TAC production à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Diligentée par un juge d'instruction venu de Martinique, cette perquisition fait suite à la diffusion sur Canal+ du documentaire intitulé «Les Nouveaux maîtres de la Martinique».
Dans ce reportage réalisé par Romain Bolzinger pour TAC production, l'entrepreneur béké (NDLR: créole blanc) Alain Huygues-Despointes exprime son rejet du métissage en des termes particulièrement choquants.
«Nous, on a voulu préserver la race», avance-t-il notamment.
Le 9 févier, le parquet de Fort-de-France avait ouvert une information judiciaire pour «apologie de crime contre l'humanité et incitation à la haine raciale». La perquisition d'aujourd'hui s'inscrit donc dans ce cadre. «Ils cherchent les rushs (NDLR: images avant montage) mais ils ne les trouveront pas», s'agace un journaliste de TAC production qui ne comprend pas cette immixtion de la justice dans une entreprise de presse.
Dans un communiqué, Alain Huygues-Despointes s'était défendu en expliquant que ses propos avaient été sortis de leur contexte. «Absolument pas, répond-on chez TAC. Ses propos ont été diffusés in extenso, face caméra.»
Les enquêteurs ont visionné des extraits de films mais sont repartis sans rien emporter. De source judiciaire à Fort-de-France, on confirmait que cette perquisition a été conduite par le juge Bruno Lavielle. Cette information judiciaire devrait déboucher sur l'audition de M. Despointes, qui se trouverait