Il n'y a pas que les belles voitures, la peinture lisse et les prototypes pour raconter l'industrie automobile française. C'est ce qu'entendaient démontrer les milliers de manifestants qui ont fait, ce vendredi matin, une «descente» au Mondial de l'Auto. Les constructeurs Renault et Peugeot, les équipementiers Goodyear ou Valéo sont secoués par de multiples plans sociaux, déclenchés avant même la crise financière.
Au nombre de 5000 selon la CGT, 2400 selon la police, très discrète, des salariés de ces entreprises ont perturbé le salon pendant plus de deux heures. Sifflets en bouche, gilets jaunes et drapeaux rouges estampillés du sigle de la CGT, ils ont marqué de longs arrêts aux stands de Renault d'abord, puis Peugeot et Citroën.
Bien qu'ils aient reçu consigne de ne coller leurs autocollants que sur les vitres, les carrosseries de certains modèles d'exposition ont rapidement été constellées de calicots militants.
Le public du Mondial, d'abord surpris, a ensuite assisté au ballet des manifestants en les mitraillant de photos.