Dix ans déjà que Léopold Sédar Senghor est décédé à son domicile de Verson, en France. "Père de l'indépendance" pour certains, "vassal de la France" pour d'autres, l'ancien président sénégalais ne laisse personne indifférent. Nombreux sont ceux qui revendiquent, encore aujourd'hui, l'héritage culturel de l'homme de lettres, penseur de la négritude aux côtés d'Aimé Césaire. Mais il y a aussi ceux qui se réclament de Senghor, l'homme politique, à commencer par son successeur et "fils spirituel" Abdou Diouf, qui fut Premier ministre puis chef de l'État sénégalais de 1981 à 2000. L'ancien président raconte avec passion ses années à la primature, lorsqu'il était formé par "l'homme de génie". Interview.