Mesure découlant directement de la loi Grenelle, le relèvement de 300m de l'altitude des avions à l'approche des aéroports d'Ile-de-France, a pour vocation de soulager les oreilles de près de 800.000 franciliens exposés au bruit. Objectif, réduire de moitié les nuisances sonores.
L'efficacité de la mesure en débat
Mais à peine 3 mois après sa mise en œuvre à Roissy mi-novembre 2011, l'efficacité du dispositif fait débat au sein de la population. Par exemple, à Saint Prix, petite commune du Val d'Oise directement concernée, la réduction du bruit atteint 2 à 3 décibels (dB). Scientifiquement cela correspond bien à environ 50 % en moins d'énergie acoustique reçue. Mais l'oreille humaine ne réagit pas de manière linéaire. Et si les Saint-Prissiens apprécient le gain, ils restent malgré tout sur leur faim.
Par ailleurs, la modification des trajectoires d'approches ne satisfait pas tout le monde à l'image du Collectif inter-associatif du refus des nuisances aériennes (Cirena) qui a annoncé avoir déposé deux recours auprès du Conseil d'Etat pour faire annuler l'arrêté signé par la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet le 15 novembre 2011.