11 octobre 2006

BAGDAD (Reuters) - Des miliciens tirant des obus au mortier ont touché mardi soir un dépôt américain de munitions à Bagdad, déclenchant un incendie et des dizaines d'explosions qui continuaient d'ébranler la capitale irakienne mercredi matin, déclare l'armée américaine.

Un obus tiré du quartier Abou Dchir, dans le sud de la ville, a déclenché un incendie dans ce dépôt du camp Falcon, base opérationnelle de l'armée américaine. Des munitions de chars, d'artillerie et d'armes légères ont ensuite explosé, a dit un porte-parole militaire américain.

"Les services de renseignement indiquent que des civils liés à une milice sont responsables de l'attaque au mortier de la nuit dernière", a dit le lieutenant-colonel Jonathan Withington, porte-parole de la 4e division d'infanterie de l'armée américaine.

Aucune victime n'a été signalée parmi les militaires américains ou parmi les habitants du quartier.

Il n'a pas précisé le nom de la milice impliquée.

D'après des habitants d'Abou Dchir, les miliciens de l'Armée du Mehdi de l'imam chiite Moktada Sadr sont de plus en plus présents dans ce secteur essentiellement chiite du quartier sunnite de Doura.

L'Armée islamique en Irak a revendiqué cette attaque sur un site internet fréquemment utilisé par les extrémistes islamistes.

L'incendie s'est déclaré à 22h40 (19h40 GMT). Les flammes ont illuminé pendant la nuit le ciel de la capitale irakienne et des dizaines d'explosions ont ébranlé les immeubles de Bagdad dans un rayon de plusieurs kilomètres.

"Le feu couve encore et des munitions continuent d'exploser", a dit le porte-parole américain.

Trois bataillons sont installés à Camp Falcon, avec des chars Abrams, des véhicules de combat de type Bradley et des Strykers.

Ces militaires participent à l'opération américano-irakienne lancée pour ramener la sécurité à Bagdad. Cette opération consiste à pénétrer dans certains quartiers pour tenter de déloger les insurgés.