Une société brimée, une immolation, et la Tunisie a ouvert la voie aux révolutions dans le monde arabe. Après la chute de Ben Ali, le régime de Moubarak n'a pas su résister aux aspirations de changement de la population égyptienne. Dans la soirée du 11 février, une foule en liesse s'est retrouvée aux Champs Elysées afin de fêter le départ du président égyptien déchu. Différents drapeaux des pays arabes étaient fièrement brandis sur la plus belle avenue du monde.
Télésorbonne s'est intéressée aux manifestations de soutien organisée par la diaspora égyptienne à Paris. Le 18 février, une équipe se trouvait sur le Parvis des Droits de l'Homme, lieu symbolique du Trocadéro. Parmi les manifestants, de nombreux jeunes Ihsan Saïd, un jeune égyptien originaire du Caire venu cette année étudier en France, nous raconte comment ses compatriotes ont vécu la révolution égyptienne.
Un spécialiste du monde arabe, Alain Gresh nous éclaire sur la situation tunisienne et égyptienne. Selon le directeur adjoint du "Monde Diplomatique", c'est une fierté pour les jeunes de ne plus être associés à une dictature mais à un mouvement démocratique populaire. Une dignité retrouvée. A travers des médias comme Al-Jazeera et internet, les jeunes ont découvert la liberté d'expression. Dans cette volonté de changement, ils ont fait preuve d' une maturité surprenante et positive, d'après Alain Gresh.