Les multinationales française sont la principale force de frappe dont dispose le pays pour faire face aux défis économiques de l’après crise. Mais si la France ne retrouve pas les moyens de se doter d’une politique industrielle volontariste, elle risque de se priver de ses meilleures capacités de rebond. Une stratégie offensive passe indubitablement par la mise en œuvre d’une action concertée avec les grandes entreprises de nationalité française qui forment l’essentiel de notre potentiel pour conquérir les marchés internationaux.
Partout dans les zones du monde en effervescence, les Etats interviennent ouvertement – et parfois outrageusement – pour soutenir leurs champions nationaux. Nous avons, à l’inverse, et à rebours, décidé de vouer aux gémonies les politiques volontaristes.
Mais l’effort de l’Etat - et donc de la nation - ne peut pas être sans contrepartie. L’Etat doit épauler les grands groupes dans leur conquête de parts de marché à l’étranger et leur permettre d’entraîner dans leur sillage les entreprises de taille moyenne. Ce renouveau du lien entre le pays et ses multinationales doit se faire sous le sceau de la réciprocité : la croissance des entreprises à l’étranger, et notamment dans les pays émergents, doit avoir des retombées positives pour l’économie et l’emploi dans l’Hexagone.
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