Interview de Omar Bakri

Prochoix 2006-10-04

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Cheikh Omar Bakri, patron d'un mouvement islamiste très proche du « Hizb ut-Tahrir » - a envoyé une lettre ouverte à Jacques Chirac : « Si vous n'êtes pas de ma foi, votre vie et vos propriétés ne sont pas sacrées »
Ce n'est pas seulement des capitales arabes mais de Londres, appelé parfois le "Londonistan" qu'émane une protestation contre la réaffirmation de la laïcité en France. À Londres, en effet, le très radical Cheikh Omar Bakri, qui dirige le mouvement « Al Muhajiroun » - très proche du Hizb ut-Tahrir - appelle à manifester devant l'Ambassade de France le 17 janvier 2005 à 11h30 – soit très exactement à la date choisie par les organisations islamistes françaises pour défiler contre le projet de loi prévoyant d'interdire les signes religieux à l'école.

Le cheikh Omar Bakri n'est pas n'importe qui. De tous les leaders islamistes vivant en Occident, c'est sans doute le plus extrémiste, celui qui n'hésite jamais à faire les louanges de Ben Laden - dont l'effigie trône sur le fond d'écran de son ordinateur portable - y compris devant une caméra. D'origine syrienne, il s'est retrouvé bloqué à Londres, sans passeport, après que l'on ait appris son engagement islamiste au Liban, en Arabie Saoudite et alors qu'il s'apprêtait à participer au jihad en Afghanistan. Depuis, il profite avec aigreur de la liberté d'expression qui règne en Angleterre pour appeler au jihad depuis Londres, où il a notamment participé aux appels à la haine et aux manifestations anti-Rushdie en 1986. S'étant auto-proclamé juge suprême du Tribunal de la Charia de Grande Bretagne, il n'a pas hésité à émettre une fatwa rendant licite la mort de John Major, du temps où il était Premier ministre. Plus récemment, en octobre 1999, il a fait de même contre un metteur en scène gay, Terence Mac Nally, pour sa mise en pièce irrévérencieuse de Jésus Christ prophète de l'islam.
Célébrer la tragédie que représente aux yeux des fidèles l'abolition du califat par Atatürk

Pour Bakri, l'Iran est un pays impie parce que chiite, l'Arabie saoudite parce que vendue aux Américains. Seuls les Talibans avaient sa sympathie mais, selon, Bakri, ils n'ont pas eu assez de temps pour appliquer un califat en bonne et due forme.
L'homme se console en faisant de son exil une plaque tournante de tous les islamistes, arabes ou pakistanais, prêts à prêter main forte au jihad où qu'il se trouve, toujours dans l'idée de combattre l'Occident et son mal le plus grave, le sécularisme. Bientôt, il organisera un grand colloque pour célébrer la tragédie que représente aux yeux de ses fidèles l'abolition du califat par Atatürk. En attendant, la laïcité française semble être tout particulièrement en ligne de mire.


« Les musulmans rejettent la laïcité parce que la loi de Dieu est la seule loi valide alors que la loi des hommes est impie et invalide »

Le tract appelant à manifester devant l'ambassade française le 17 janvier explique : "Le gouvernement français, en vertu de la tradition séculière européenne, vient d'ouvrir un nouveau front dans la guerre contre l'Islam par la recommandation de bannir le hidjab des écoles". Plus loin, le même document a le mérite de donner une définition islamiste de la laïcité extrêmement claire puisque ce système est qualifié de "Kufr" (impie) : "La laïcité signifie qu'on veut séparer la religion de la vie politique. Cela signifie pour les laïques que les lois des hommes sont supérieures aux lois de Dieu et donc que l'islam n'a aucune place dans la société. Par conséquent, le gouvernement français cherche à bannir le hidjab de l'école parce que le hidjab est un ordre de Dieu qui affecte la vie sociale. Et les musulmans rejettent la laïcité parce que la loi de Dieu est la seule loi valide alors que la loi des hommes est impie et invalide."

Apres les attentats de Londres, Bakri, a fini par être expulsé du Royaume Uni.

Pour plus d'informations voir le site de www.prochoix.org

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