Le 11 novembre 2008, à Tarnac, en Corrèze, les forces de l'ordre arrêtent des militants d'extrême gauche soupçonnés, selon le Procureur, d'être sur le point de passer à la lutte armée. Deux ans plus tard, le dossier s'est en grande partie dégonflé : tous les suspects ont été relâchés, aucune arme n'a été retrouvée, des procès-verbaux de filatures apparaissent erronés et les rares éléments matériels sont contestés. Des militants de Tarnac acceptent de témoigner sur les conditions de leur arrestation et sur les charges qui pèsent contre eux. Accusés de sabotage après l'immobilisation d'un train pendant quelques heures sur une voie, ils risquent dix ans de prison.