Au lendemain du remaniement ministériel, plusieurs associations (dont Asud, Anitea, Act Up-Paris, SOS hépatites Paris) interrogent : «La France va-t-elle enfin sauter le pas et ouvrir des salles de consommation à moindre risque ?» La question vient rappeler le clivage gouvernemental entre Roselyne Bachelot, annonçant en juillet «vouloir engager une consultation, notamment avec les collectivités locales», et François Fillon, affirmant que «la priorité du gouvernement est de réduire la consommation des drogues, non de l'accompagner voire de l'organiser».
Entre-temps, un rapport de l'Inserm a conforté les tenants d'une expérimentation. Et certaines villes se sont déjà portées candidates, dont Paris, le 15 octobre, «en collaboration étroite avec l'agence régionale de santé, la préfecture de police, les associations, les riverains et les élus concernés». Les associations réitèrent donc leur demande d'un «droit à l'expérimentation». Par ailleurs, l'Assemblée nationale et le Sénat ont décidé, le 7 septembre, de créer une mission d'information parlementaire sur les toxicomanies qui devra réfléchir sur le sujet.
Retrouvez notre débat en vidéo avec Laurent El Ghozi, président de l'association Elus, santé publique et territoires et conseiller municipal (PS) à Nanterre (Hauts-de-Seine), Pierre-Yves Bournazel, conseiller (UMP) de Paris, et Me Philip Cohen, avocat spécialiste de la santé.