J. Stiglitz critique les orientations des institutions internationales, du FMI à l’OMC, ainsi que la Banque mondiale, dont il fut l’économiste en chef : pour lui, ces orientations favorisent lesgrands pays industrialisés et leurs FTN bien plus qu’elles ne servent les PED. Les seuls à avoir tiré leur épingle du jeu de la mondialisation sont ceux qui, comme la Chine ou l’Inde, n’ont jamais accepté le « consensus de Washington ».
J. Stiglitz est-il un altermondialiste ? Au sens strict, oui, puisqu'il plaide pour une autre mondialisation. Mais dans son dernier livre, Make Globalization Work (faire fonctionner la mondialisation), il estime que le libre-échange ne porte rien de néfaste intrinsèquement : si les accords passés ont aggravé la pauvreté des pays en développement, c’est qu’ils étaient injustes, protégeant les agriculteurs et les industries sensibles des PDEM, tout en interdisant aux PED d’en faire autant. Le libre commerce, oui, à condition qu’il soit équitable.