L'intersyndicale du groupe allemand Siemens a réclamé mardi matin un "interlocuteur valable pour négocier" avec la direction après avoir retenu toute la nuit deux cadres dans les locaux de l'entreprise à Saint-Chamond (Loire). "Pour que les négociations reprennent, il faut que Siemens nomme un nouvel interlocuteur", a déclaré à Jean-Jacques Servanton, délégué CFDT, joint par téléphone.
Mme Annie Bobinet et Christian Paris, respectivement directrice des Ressources humaines (DRH) et directeur administratif et financier (DAF) de l'entreprise d'ingénierie métallurgique Siemens VAI MT sont retenus depuis lundi 16 heures par des salariés affirmant être "mandatés par l'ensemble du personnel" face au "blocage des négociations" sur le plan de sauvegarde.
La réunion de clôture du CCE qui s'est tenu lundi pour finaliser un plan de sauvegarde lié à la fermeture du site de Saint-Chamond (environ 370 salariés) n'a débouché sur aucun accord, le président de Siemens VAI MT, Bernhard Fonseka, n'étant pas présent.
Bernhard Fonseka n'était pas présent lundi et, selon le syndicaliste, "s'est complètement discrédité. "Il serait très difficile de négocier avec lui", a-t-il poursuivi.
"Le pourrissement de la situation est déjà entamé depuis quelque temps et notre espoir est que Siemens mandate une personne avec des pouvoirs réels pour négocier", a insisté M. Servandon.
"Nous avons été retenus toute la nuit mais de manière tout à fait correcte", a affirmé Mme Bobinet.
"Nous sommes le porte-parole de la direction générale et nous attendons les directives de la maison mère et au fur et à mesure nous communiquons leurs réponses" aux salariés, a-t-elle ajouté.
"A plusieurs reprises nous avons fait part des attentes des salariés mais la direction générale est restée sur sa position", a toutefois concédé Mme Bobinet.