J’ai découvert Conrad Schnitzler en 2002, en subissant l’écoute du premier album de Tangerine Dream, Electronic Médiation. Un marmot en plastique, de dos, relié à une machine par des câbles illustre le vinyl blanc d’époque. Tout un programme… Entouré par Klaus Schulze et Edgar Foese, Conrad s’évertue déjà à agresser l’auditeur à l’aide de violons, violoncelles et d’une machine à écrire savamment trafiquée (maltraitée surtout). "Méditation électronique" qu’ils disent. Pas sûr pour la méditation. Encore moins pour l’électronique… En 1969, ce type d’instrument vient d’apparaître et coûte son pesant de choucroute. Alors ils trafiquent et déforment tout ce qu’ils trouvent. Des guitares, une batterie, un orgue, une flûte et toutes sortes de machines pouvant créer des bruits bizarres et distordus. Peu après Tangerine Dream, Schnitzler se barre fonder Kluster avant d’entamer une carrière solo qui perdure encore aujourd’hui.