Des propos tenus par Nathalie Saint-Cricq sur France info ont déclenché de vives réactions, et surtout la colère du recteur de la Grande Mosquée de Paris. Ce dernier a d'ailleurs annoncé saisir l’Arcom.
Les faits remontent à mercredi dernier, durant un face-à-face avec Alexis Corbière, ex-élu LFI.
Alors que la journaliste l'interrogeait sur les accusations d'antisémitisme dont il est régulièrement la cible, il a d'abord répondu: "L’antisémitisme est chose sérieuse. Il existe dans le pays".
C'est alors que la tension est montée d'un cran, lorsque Nathalie Saint-Cricq lui a lancé: "Et la quête du vote musulman aussi".
Le politique a alors rapidement rétorqué en demandant à la journaliste de s’expliquer sur ce lien établi entre antisémitisme et vote musulman. "Quel est le rapport ?", lui a-t-il lancé.
Avant de lui demander si pour elle, certains élus tiennent des propos antisémites dans le seul but de séduire l’électorat musulman.
"Ah oui", a répondu Nathalie Saint-Cricq, expliquant s'appuyer sur "des études".
Alexis Corbière est alors intervenu, en lui coupant la parole: "Je trouve ça intolérable. Les musulmans n’ont pas besoin qu’on leur tienne des propos antisémites pour qu’ils votent pour quelqu’un".
Nathalie Saint-Cricq a alors tenu à préciser qu’elle ne ciblait pas les musulmans ou ce qu’ils pensaient mais "ceux qui croient (...) qu’en leur disant des propos antisémites on va pouvoir les rallier. Ce n’est pas du tout pareil".
Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, a fait part de sa colère sur les réseaux sociaux. Sur X, il a écrit: "Les déclarations de Nathalie Saint-Cricq sont extrêmement graves."
Et d'ajouter: "Je vais signaler à l’Arcom qui je l’espère prendra au sérieux notre demande. Comment peut-on tenir de tels propos !".