Communication de Blaise Truong-Loï (Sciences Po Paris) à l'occasion de la Journée "Jeunes Chercheurs" organisée par l'Association Française d'Histoire Économique (AFHé), le 6 décembre 2024.

Captation vidéo : Julie Rodrigue, L'appareil du regard. Instagram : @julier0drigue

Montage : Marie Morice

Résumé :
Cette communication renouvelle l’analyse du bilan des contrôles financiers internationaux (CFI) mis en place à partir des années 1870 en Égypte, dans l’Empire ottoman, et au Maroc. S’appropriant, pour le compte de créanciers étrangers, les revenus de ces États endettés, ces organes sont souvent dépeints comme des « supersanctions » ayant efficacement restauré le crédit de ces derniers. En replaçant leurs résultats financiers dans une perspective de longue durée, attentive à l’historicité des sociétés en question, cette communication souligne que la hausse des recettes fiscales gérées par les CFI peut en réalité difficilement leur être attribuée. Si ces institutions sont donc « inefficaces », elles ne sont en revanche pas sans effets, notamment sur le plan environnemental. Cette communication explore ensuite les conséquences de l’action à distance des porteurs de bons sur les écosystèmes extra-européens, comme l’introduction de nouvelles espèces et la promotion de nouvelles techniques d’exploitation de la « nature ». Elle montre enfin que celles-ci entraînent, via des effets-retour, des phénomènes analogues dans les pays créanciers.