Urgence écologique : des scientifiques en révolte pour le climat

Allo Trends World 2025-01-13

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Fin novembre, des écologistes ont investi les locaux de Schneider Electric à Grenoble pour critiquer son implication dans le projet pétrolier Eacop de TotalEnergies. Parmi ces militants se trouvaient des scientifiques en blouses blanches. Une équipe de France 3 les a accompagnés pour saisir les raisons qui poussent ces chercheurs à sortir des laboratoires.

## Une action rapide et symbolique
L'action a été brève, durant quelques minutes seulement. Le 22 novembre, les militants ont fait irruption sur la piste cyclable près de Schneider Electric dans la Presqu'île de Grenoble. En un rien de temps, ils avaient dressé une tranchée et bâti un derrick, tout en affichant des panneaux « scène de crime climatique ». Fabienne Barataud, présentait une bâche proclamant : « Schneider Electric complice », affirmant que l’entreprise, bien qu'affichant une façade anti-énergies fossiles, soutient le projet Eacop.

## Désobéissance civile par des chercheurs
Fabienne Barataud n'est pas une simple activiste : elle est géographe à l'Inrae. Comme d’autres chercheurs vêtus de blanc, elle fait partie du collectif Scientifiques en rébellion. "Documenter n'est pas suffisant", explique Pascal Vaillant, informaticien à l'université Paris Nord, un outil à la main.

## Un projet controversé et ses conséquences
La tranchée symbolise le projet de TotalEnergies, un oléoduc reliant l’Ouganda et la Tanzanie, prévu pour 2025, et qualifié de "bombe climatique" par ses opposants. Schneider est chargé de fournir l'infrastructure électrique. Les manifestants espèrent inciter l’entreprise à se retirer du projet. Laurent Husson, géologue au CNRS, estime qu’en faisant pressure sur les fournisseurs, Total pourrait céder. À ce jour, certaines banques ont retiré leur soutien au projet, tandis que Schneider Electric a décidé de porter plainte, arguant que son engagement vise à améliorer la sécurité et à réduire les effets environnementaux.

## Mobilisation des scientifiques face à l'urgence climatique
Ce jour-là, des militants d'ANVCOP21 et d'Extinction Rébellion ont renforcé les rangs des chercheurs. Julien d'ANVCOP21 se réjouit de cet engagement, notant que les scientifiques ont choisi de sortir de leur neutralité pour faire entendre leur voix dans une situation jugée suffisamment grave.

## Un ras-le-bol collectif
Cette implication découle d’une frustration grandissante : depuis 1990, les rapports du GIEC alertent sans cesse sur les menaces du réchauffement climatique lié à notre consommation d'énergies fossiles. En 2024, la température moyenne a atteint des sommets et a dépassé la limite critique de 1,5°C, un objectif vital selon l'accord de Paris.

## L’inaction face à l’urgence
Bertrand Decharme, hydrologue à Météo-France, a exprimé son exaspération lors d’un colloque sur le changement climatique, affirmant qu'après des années de rapports, la situation semble désespérément ignor

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