L'annonce du décès de Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front National, a été faite par l'AFP le 7 janvier 2025, à l'âge de 96 ans. Sa fille, Marie-Caroline Le Pen, a exprimé sa peine sur X en déclarant : "De ce chagrin, tu ne pourras pas me consoler. À Dieu Papa".
## Des critiques acerbes dans le milieu du rap français
Dans l'univers du rap français, de nombreux artistes se sont exprimés contre l'ex-leader de l'extrême droite, en particulier dans les années 2000. Les attaques ont été particulièrement intenses en 2002, lors de l'élection présidentielle française, où Jean-Marie Le Pen avait surpris en atteignant le second tour devant Lionel Jospin, malgré une défaite écrasante face à Jacques Chirac, qui a remporté le scrutin avec 82,21 % des voix.
## Les paroles engagées des rappeurs
Le groupe Ideal J, avec Kery James, a été l'un des premiers à cibler Jean-Marie Le Pen dans le morceau emblématique "Hardcore" en 1998, où l'on entend : "Hardcore, est la grimpée en flèche du FN // Hardcore, sont les propos extrêmes de ce bâtard de Le Pen". Kool Shen, sur le titre "That’s My People", a également clamé : "Si le FN brandit sa flamme, j’suis là pour l’éteindre, c’est clair !".
## Réponse à des propos controversés
En 2004, divers rappeurs comme Mac Tyer et le groupe Tandem se sont attaqués à Le Pen dans le single "Ni*uer le système", où Mac Tyer réagit contre ses déclarations minimisant la Shoah : "Si Auschwitz n’est qu’un détail, c’est que Le Pen est un sale porc". Diam’s, sur "Cause à effet", a évoqué les conséquences des élections de 2002 en disant : "Il y a toute une ville qui ne peut plus dormir tranquille / Depuis que Jean-Marie et Marine ont fait du chiffre en avril".
## Une colère persistante dans les textes
En 2005, Hugo TSR dans "L’Étendard brûle" dénonçait : "Les porcs y craquent, Jean-Marie cane, tout Paris crame", et ajoutait un geste provocateur pour Le Pen. En 2006, Sinik le désignait comme "un porc plus dangereux que le port du foulard" sur "Sarkozik". La même année, Soprano évoquait les effets des élections avec "Victime d’un malaise qui a mis le Pen au premier tour".
## Le rap comme instrument de dérision
En 2014, La Fouine, dans "Peace" sur la mixtape capitaux du crime volume 4, n'a pas hésité à attaquer la famille Le Pen avec des paroles détonantes. Enfin, en 2020, Alpha Wann sur "Ssoldat tue soldat" mettait en garde contre les "porcs lepénistes".