Les entreprises comptant moins de cinquante employés doivent désormais partager leurs bénéfices avec leurs salariés, tout comme les grandes entreprises. Cette nouvelle règlementation, baptisée « partage de la valeur », a été mise en œuvre le 1er janvier dernier.
## Une nouvelle mesure pour les PME
Applicable depuis le 1er janvier, cette règle concerne spécifiquement les sociétés regroupant entre 11 et 49 employés, qui, durant trois années consécutives, ont enregistré un bénéfice net d'au moins 1 % de leur chiffre d'affaires. Prenons un exemple : une PME de 40 salariés avec un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros entre 2022 et 2024 et un bénéfice de 400 000 euros devra désormais redistribuer une partie de ses résultats à son personnel.
## Plusieurs options pour les entreprises
Les entreprises concernées ont plusieurs choix pour répondre à cette nouvelle obligation. Parmi les options les plus simples se trouvent le plan d’épargne salariale, où la prime est investie comme un compte d’épargne régulier, et la prime Macron, dont le montant est plafonné à 3 000 ou 6 000 euros par employé, selon certaines conditions. Cette dernière peut être versée sans lien avec la performance individuelle des employés. D'autres options, comme la prime d’intéressement, intègrent des indicateurs de performance ou d'objectifs spécifiques, allant même jusqu'à des critères liés à la satisfaction des clients ou au taux d'absentéisme.
## Une initiative bénéfique mais des préoccupations persistantes
Bien que la prime soit un complément au salaire, elle est soumise à certaines contreparties de la part des employés, spécifiquement en fonction du système choisi. L'idée directrice reste identique : il s'agit d'impliquer les salariés dans les réussites et performances de leur entreprise.
La réaction du côté des petites et moyennes entreprises, représentées par la CPME, est globalement positive, bien que prudente. Beaucoup de dirigeants de PME ne sont pas encore au courant de cette nouvelle obligation. Dans un contexte économique et politique difficile, les patrons de PME privilégient les investissements et l'innovation, montrant qu'ils ne sont pas en désaccord avec l'idée d'améliorer le pouvoir d'achat de leurs salariés, mais se concentrent principalement sur la survie de leur entreprise.